Après plusieurs années de développement, le premier compresseur sous-marin de gaz humide est maintenant installé à proximité de la plateforme Gullfaks C, a annoncé Statoil. Cet équipement va permettre d’augmenter le volume d’extraction de 22 millions de bep et de prolonger le plateau de production d’environ deux années, indique la compagnie norvégienne.
Installée à 135 mètres de profondeur et à une quinzaine de km de la plateforme Gullfaks C, sur le champ de Gullfaks (mer du Nord), cette solution technique consiste en deux compresseurs de 5 MW logés dans un structure protectrice de 420 tonnes (voir image). Cette station, d’un poids total de 650 tonnes, gérera un flux de gaz de 10 millions de m3 par jour.
« Les campagnes d’installation ont été réalisées avec succès par Subsea 7″, a commenté le directeur du projet Bjørn Birkeland. « Le projet est maintenant entré dans la dernière phase (…) et la mise en service est prévue pour le dernier trimestre de cette année ».
« C’est le premier compresseur de ce genre dans le monde », insiste Steinar Konradsen, l’un des responsables du projet. « C’est une étape importante, non seulement pour le démarrage de la station de compression, mais également pour la vision qu’à Statoil de l’usine sous-marine ».
Présentée comme une solution « fiable et flexible » pour améliorer la récupération de pétrole (IOR, improve oil recovery), cette station ne nécessite pas de traitement du flux de puits avant la compression, explique Statoil. De plus, elle a une efficacité supérieure à un compresseur de topside conventionnel. Enfin, elle permet d’éviter le poids et l’encombrement d’un module embarqué.
La structure de protection et la station de compression ont été installés au début du mois de mai dernier par le navire de transport lourd Oleg Strashnov. Les compresseurs et les systèmes de refroidissement ont été immergés le 26 juin par le navire Seven Viking, de la flotte Subsea 7. Par ailleurs, le groupe français Nexans a fourni les ombilicaux qui équipent ces installations et qui combinent câbles d’énergie, fibres optiques et hydrauliques dans une même section.
Source : Statoil et Nexans