Le groupe Statoil a annoncé avoir connecté la première unité sous-marine de traitement de gaz au monde aux installations de son champ d’Asgard, en mer de Norvège. Cet équipement, situé à 300 m de profondeur, doit permettre de récupérer 306 millions de barils équivalent pétrole supplémentaires sur les réservoirs de Midgard et de Mikkel.
« Il s’agit de l’un des projets technologiques visant à améliorer la récupération de pétrole les plus exigeants », a commenté Margareth Ovum, vice-présidente exécutive Technologie, Forage et Projets de Statoil. « Nous sommes très fiers aujourd’hui d’avoir réalisé, avec nos partenaires et nos fournisseurs, ce projet lancé il y a dix ans », ajoute-t-elle dans un communiqué publié le 17 septembre.
Traditionnellement, les stations de compression sont installées à terre ou sur des plate-formes, alors que cette unité sous-marine a été implantée à 300 m de profondeur d’eau.
Le positionnement de l’unité de compression du gaz à proximité des têtes de puits augmente considérablement le taux de récupération des ressources et donc la vie d’un champ, précise Statoil dans son communiqué. Le taux de récupération devrait ainsi passer de 67 à 87 % sur le réservoir Midgard et de 59 à 84 % sur Mikkel.
Ce projet innovant, initié en 2005 et dont le plan de développement et de fonctionnement a été approuvé en 2012, a représenté un investissement d’un peu plus de 19 milliards de couronnes norvégiennes (un peu plus de 2 mds€) et 11 millions d’heures de travail.
La société Aker Solutions avait été choisie par Statoil en décembre 2010 pour fournir l’ensemble du système : deux modules de compression, pompes, épurateurs et refroidisseurs, intégrés dans une structure de 1 800 tonnes.
Image : Aker Solutions