Le marché pourrait connaître une offre inférieure à la demande en 2017, selon l'Agence internationale de l'énergie.

L'accord pétrolier pourrait porter ses fruits selon l'AIE

ETIENNE GOETZ Le 14/12 à 15:42Mis à jour à 15:47

Le marché pourrait connaître une offre inférieure à la demande en 2017, selon l'Agence internationale de l'énergie.

« Si l'Opep et ses partenaires non-Opep respectent leurs engagements, les stocks mondiaux pourraient commencer à baisser au premier semestre 2017 », estime l'Agence international de l'énergie (AIE) dans un rapport publié mardi. Le cartel a décidé fin novembre de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour de réduire sa production. Certains pays producteurs non membres de l'Opep, dont la Russie, ont décidé samedi dernier à Vienne de joindre leurs efforts à ceux de l'organisation, en réduisant leur production de 558.000 barils par jour.

L'AIE précise néanmoins que « l'accord porte sur une durée de six mois et nous devons lui laisser le temps d'être mis en oeuvre avant de réévaluer notre prévision de marché. En cas de réussite, cela se traduira par une hausse des prix et une stabilité en termes de revenus pour les producteurs après deux années difficiles ». Dans le cas où les promesses sont tenues, le marché connaîtrait un déficit d'offre de 600.000 barils, calcule Commerzbank.

« America is Back »

« Cependant cela n'est pas absolument certain », juge la banque allemande. D'une part les plafonds de production ont rarement été respectés à la virgule près. D'autre part, Trump a nommé le patron d'Exxon Mobil à la tête du ministère des affaires étrangères et l'ancien gouverneur du Texas, Rick Perry au secrétariat à l'énergie. « Cela souligne la volonté de Trump de revoir à la baisse les contraintes sur la production locale de pétrole. Une croissance de la production aux Etats-Unis plus prononcée pourrait aggraver la sur-offre sur le marché et peser sur les prix », analysent les experts de Commerzbank.

Par ailleurs, l'AIE a révisé à la hausse ses prévisions de demande en raison d'une réévaluation des consommations russe et chinoise. Selon l'organisme basé à Paris, la demande mondiale de pétrole en 2016 va augmenter de 1,4 million de barils par jour. Celle de 2017 est relevée de 110.000 barils, à 1,3 million.

Dans l'après-midi, le brent, référence européenne, lâche un peu plus de 1% à 55,12 dollars. Le WTI, référence américaine, cède 1,43% à 52,22 dollars par baril.

@etiennegoetz

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